Sommet du Caire : le front uni des pays arabes



"Toute renonciation aux engagements et aux obligations convenus (...) contraindrait les pays arabes à reconsidérer les démarches entreprises à l'égard d'Israël". La déclaration finale du sommet du Caire réunissant tous les pays arabes, à l'exception de l'Irak, est limpide. En liant la reprise du processus de paix à leur relation avec l'Etat hébreu, les 21 dirigeants ont montré leur volonté d'affirmer leur position avec fermeté face à la nouvelle politique d'Israël. Exigeant "le retrait d'Israël de tous les territoires occupés, y compris la Jérusalem arabe et l'exercice par le peuple palestinien de son droit à l'autodétermination", les pays arabes ont replacé le problème palestinien au coeur des priorités de la région. Riche du rassemblement d'autant de chefs d'Etat, dans une rare cohésion, ce sommet a également précisé d'autres revendications : le "retrait du Golan syrien et du Liban", le démantèlement des colonies juives et la question des réfugiés palestiniens. De son côté, Israël n'a pas tardé à riposter devant ce front uni. Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, a déclaré, dimanche, que "des exigences unilatérales portant atteinte à la sécurité ne font pas bon ménage avec des négociations de paix". Il n'exclut pas cependant, dans une interview au journal Newsweek, de rencontrer Yasser Arafat, si c'est "important pour la sécurité et les intérêts d'Israël". Le sommet du Caire a également permis à certains participants d'oublier les froideurs d'hier. Ainsi, le général Kadhafi, irréductible de la lutte contre Israël, a rencontré Yasser Arafat. Le syrien Hafez-el-Assad, le roi Hussein de Jordanie et le chef de l'autorité palestinienne ont renoué des relations amicales.

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